D’aucuns affirment qu’il n’est pas nécessaire de perdre son temps à travailler ses pages pour obtenir un bon positionnement Google et qu’un peu de « buzz » artificiel sous forme de liens vers un site suffit à son succès, tandis que d’autres méprisent la boulimie de liens des premiers en considérant que c’est un détournement du moteur et qu’une bonne conception associée au bonus de fraicheur d’une nouvelle page soutiennent suffisamment un contenu éditorial particulièrement adapté et permettent d’accroitre son trafic naturellement. Difficile sans expérimenter de savoir qui dit vrai.
[blockquote align= »right »]Content is King.[/blockquote]
Si l’on en croit Matt Cutts, membre éminent et porte parole de fait de l’équipe « Qualité » du moteur Google, dont le blog comme les interventions vidéo sont épluchés et disséqués par des myriades d’exégètes ne jurant que par la pertinence et l’optimisation de la présentation, la présence dans les meilleures positions des serp comme l’augmentation du trafic sur un site web ne serait due qu’à un travail de fourniture de contenu attractif et de qualité, abondant et riche en vocabulaire, organisé rationnellement de manière à ce que les moteurs puisse en discerner aisément la teneur. « Content is King » affirment ils à qui mieux mieux !
[blockquote align= »left »]Linking is the Next Big Thing.[/blockquote]
Du coté obscur, une famille d’hérétiques obsédés par la manipulation du moteur et son détournement, s’appuyant sur les multiples expériences de « Google bombing » de ces dernières années, susurrent la subversive idée que n’importe quel résultat de serp pourrait être truqué par le simple fait de produire, sur des quantités innombrables de lieux du web, des liens ancrés sur les requêtes à fausser, pointant vers les pages à faire remonter dans les résultats Google. Ils en sortiraient presque de l’ombre pour rétorquer à leurs rivaux « Linking is the Next Big Thing« .
Alors qui croire ?
Les deux, mais aucun individuellement !
[blockquote align= »right »]Les temps des moteurs ne sont pas forcément ceux du business.[/blockquote]
S’il est vrai qu’un contenu bien conçu, régulièrement renouvelé et dont tout le monde parle est un moyen de se faire reconnaitre dans la durée par les moteurs comme faisant autorité sur un sujet, les temps de mise en place de cette notoriété Internet sont rarement compatibles avec les délais de retour sur investissement qu’on peut se fixer pour rentabiliser une boutique e commerce ou quand on souhaite accrocher le nom de sa société en haut des résultats de Google sur des requêtes concurrentielles. Encore plus quand on souhaite valoriser des produits ou des thématiques dont la validité est à l’échelle de quelques mois. Un petit coup de pouce promotionnel consistant à aller parler de son site dans les forums spécialisés, à échanger des liens avec d’autres acteurs du secteur, ou trouver des blogueurs pour parler de vos produits peut être suffisant, mais des techniques systématiques comme les annuaires, les communiqués de presse, ou même d’autres encore plus artificielles aux yeux de Google peuvent aussi s’avérer nécessaires.
[blockquote align= »left »]La création massive de liens seule est un peigne africain qui perd ses dents.[/blockquote]
La création artificielle et massive de liens donne des résultats étonnants puisqu’en la pratiquant correctement, on peut faire monter une page sur une expression en première position à grande vitesse sans même que cette expression y figure. Néanmoins, ces résultats cachent plusieurs défauts majeurs. En premier lieu, le peigne d’expressions sur lequel s’effectue le travail de positionnement a des dents très espacées: à moins de créer du lien sur des foultitudes de variations autour des expressions « blockbuster », le « bomber » ne se positionnera que pour la capture du trafic sur la poignée d’expressions travaillées, et pas sur les myriades d’expressions (dites de longue traine) très qualifiées mais peu recherchées qu’on peut rarement imaginer à l’avance et qui mises bout à bout pourraient cibler, dans la majorité des situations, une grande partie des internautes concernés par la page à mettre en avant. En second lieu, les dents de ce peigne s’émoussent: plus que le simple nombre de liens, Google a en effet depuis longtemps mis en place des éléments de traitement des variations du rythme de découverte de liens. Au delà de l’effet sandbox (ralentissement des progressions en cas d’abus de création de liens sur une page concernant une thématique concurrentielle) qui est un risque à courir en cas d’utilisation de ces méthodes massives, le moteur s’intéresse aussi à la disparition des liens pour juger de l’obsolescence d’un contenu indexé, et il est nécessaire de maintenir le rythme de production de liens à un niveau toujours comparable si l’on ne veut pas que la page ciblée soit jugée obsolète.
[blockquote align= »right »]Création de Liens et Contenu Riche sont les deux jambes d’un Référencement qui marche.[/blockquote]
Mon avis: ne vous amputez pas d’une jambe en ne faisant que du lien sur un contenu pauvre, ou de l’optimisation sur du contenu riche en espérant que Google le remarque.
Je suis consultant indépendant en AdWords et SEO depuis plus de 10 ans. J'ai investi pour le compte de mes clients plus de 3 000 000 € de clics sur Google. Je suis auteur l'auteur du livre Trouvez des Clients avec AdWords. Bonne lecture !